- pseudonyme
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• 1690; gr. pseudônumos1 ♦ Vx Qui écrit sous un faux nom. Écrivain pseudonyme.2 ♦ N. m. (1834) Mod. Dénomination choisie par une personne pour masquer son identité (cf. Nom de guerre, faux nom). Le pseudonyme et le surnom. « Il était de ceux qui continuaient à désigner Jacques par son ancien pseudonyme littéraire » (Martin du Gard). Prendre un pseudonyme. Écrire sous un pseudonyme, sous le pseudonyme de X. — Abrév. fam. PSEUDO , 1935 . Signer d'un pseudo. Des pseudos.pseudonymen. m. Faux nom d'une personne qui veut dissimuler sa véritable identité.|| Spécial. Nom d'emprunt choisi par un artiste, un écrivain, pour signer ses oeuvres.⇒PSEUDONYME, adj. et subst. masc.I.— Adj., vxA.— [En parlant d'un aut.] Qui écrit, qui publie sous un nom d'emprunt. Il y a eu beaucoup d'auteurs pseudonymes parmi les écrivains de Port-Royal (Ac.). L'auteur pseudonyme de quelques articles de journal (NERVAL, L. Burckart, 1839, p. 189).B.— [En parlant d'un écrit] Publié sous un nom d'emprunt. Ouvrage pseudonyme. Écrit pseudonyme. Poème pseudonyme (Ac.). Brochures (...) pseudonymes et successives comme les Provinciales (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 323).II.— Subst. masc. Nom d'emprunt (le plus souvent d'une personne appartenant au monde littéraire artistique ou commercial). Synon. faux nom. Pseudonyme littéraire; écrire, publier sous un pseudonyme; signer d'un pseudonyme; Raimu, pseudonyme de Jules Muraire; Stendhal, pseudonyme de Henri Beyle. Les aspirants au conservatoire doivent se faire inscrire au secrétariat sous leur véritable nom, auquel il leur est loisible d'ajouter un pseudonyme (Enseign. mus., 1, 1950, p. 13) :• 1. Je m'appelle Charruel. C'est nature, c'est rustique, mais sans aucun éclat (...). J'aurais pu changer de nom. Si j'avais pris un pseudonyme, si je m'étais fait appeler Guy del Montefiore, ou Isidore d'Ostromont, avec (...) ma connaissance du métier, je serais aujourd'hui chef d'emploi à la Comédie-Française, ou directeur de théâtre...DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 81.— En partic. Synon. de cryptonyme (s.v. crypto-, rare). À travers des messages, où les lieux sont indiqués par chiffres, les ordres (...) formulés par phrases convenues, les combattants désignés sous d'étranges pseudonymes, on discerne à quel point la guerre de l'intérieur est devenue efficace (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 280).— P. ext., souvent littér. Dénomination inhabituelle. C'est Dieu sous un pseudonyme, C'est Dieu masqué, mais c'est Dieu (HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p. 257). Ce que nous appelons la fatalité, le destin, n'est qu'un pseudonyme plus humain que nous donnons à l'irrévocable préétabli (MAETERL., Autre monde, 1942, p. 78) :• 2. L'administration (...) concéda (...) au travers des lignes de la Compagnie des Omnibus, je ne dis pas à tort et à travers, sous le pseudonyme de tramways de pénétration, les nouvelles lignes demandées.CHARDON, Trav. publ., 1904, p. 323.REM. 1. Pseudo, subst. masc., abrév. rare et fam. de pseudonyme (supra II). Sous un autre pseudo, Jaboune (...) c'est lui [Jean Nohain] qui, autour des années 30, créa l'hebdomadaire Benjamin (B. OFFNER ds Vie Lang., sept. 1961, p. 463). Bécot [dit Bouche d'Amour] devait son pseudo à une bouche difforme (SIMONIN, J. BAZIN, Voilà taxi! 1935, p. 95). 2. Pseudonymer, verbe trans. Appeler par un pseudonyme. Notre ami Paterne ne se fait-il pseudonymer « Burnichon »? (VERLAINE, Corresp., t. 3, 1889, p. 63). 3. Pseudonymique, adj. Où l'on use de pseudonymes. On l'appelait [Agenor Bardache] définitivement le Cadavre, dans l'étrange monde pseudonymique où il fréquentait (BLOY, Hist. désobl., 1894, p. 228).Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. a) 1690 adj. « (auteur) qui publie des ouvrages sous un nom d'emprunt » (FUR.); b) 1800 subst. (BOISTE); 2. a) 1762 adj. « (ouvrage) écrit ou publié sous un nom d'emprunt » (Ac.); b) 1813 subst. (GATTEL d'apr. ROBERT (G.) t. 7); 3. 1834 « nom choisi par une personne pour dissimuler son identité » (BALZAC, E. Grandet, p. 233). Empr. au gr.
« qui porte, qui se donne un faux nom », comp. de
(
)- (fr. pseudo-) et de -
(fr. -onyme). Fréq. abs. littér. :131.
DÉR. Pseudonymie, subst. fém. Substitution d'un pseudonyme au nom véritable. Le commandant Genestas, auquel ce nom sera conservé malgré sa pseudonymie calculée, fut conduit par son hôte à une chambre située au premier étage (BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 69). La pseudonymie (...) a surtout commencé à prendre racine dans nos derniers temps, où elle a servi à déguiser un grand nombre de personnages s'essayant dans la carrière des lettres (BESCH. 1845-46). — []. — 1re attest. 1818 (NODIER, J. Sbogar, p. 87); de pseudonyme, suff. -ie.
BBG. — QUEM. DDL 23 (s.v. pseudo).pseudonyme [psødɔnim] adj. et n. m.ÉTYM. 1690; empr. grec pseudônumos. → -onyme.❖1 Vx. ou didact. Qui écrit, qui publie sous un faux nom. || Un auteur, un écrivain pseudonyme ou, n. m., un pseudonyme.♦ (1762). Vx. Qui est écrit, publié sous un nom supposé. || Article, écrit pseudonyme (→ Décréditer, cit. 2).2 N. m. (1845). Mod. « Dénomination librement choisie par une personne pour masquer son identité dans sa vie artistique, littéraire, commerciale, ou dans toute autre branche de son activité » (Capitant). ⇒ Cryptonyme, guerre (nom de guerre), nom (faux nom); allonyme. || Le pseudonyme et le surnom. || Pseudonyme littéraire. || Pseudonyme qui est l'anagramme du patronyme. || Ouvrage publié sous le pseudonyme de X. || Molière, Voltaire sont des pseudonymes. — Abrév. fam. ⇒ Pseudo.0 Il était de ceux qui continuaient à désigner Jacques par son ancien pseudonyme littéraire, bien que Jacques, depuis la mort de son père, signât maintenant ses articles de son vrai nom.Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 21.❖DÉR. Pseudonymat, pseudonymie.
Encyclopédie Universelle. 2012.